(article de presse)

LA MONTAGNE

22 08 2011

BANG

Il ne fallait pas moins d'une déferlante percussive et d'un embrasement général du ciel aurillacois pour dire, selon Mickaël Féral et son acolyte Bernard Pesant, toutes les injustices sociales, politiques et humaines qui lacèrent notre monde contemporain. Armé d'une batterie pour le premier et d'un arsenal pyrotechnique pour le second, les deux trublions de la politique du profit et des laissés pour compte ont déchiré la nuit à grand coup d'explosions et de scansions rythmiques épileptiques. Poing levé, les deux artistes ont incendié la nuit, cette belle endormie, pour célébrer les noces de l'insurrection et de l'insoumission. Une performance aux allures de marathon sportif, Mickaël Féral martelant sans relâche son instrument et Bernard Pesant déclenchant ses sculptures de feu à la chaîne. Couleur sang, portant l'odeur âcre d'une traînée de poudre, un message : « Parfois faut qu'je crie pour rester en vie. Basta ! » Le retentissement fut indéniable. Et bang ! dans le mille.

Julien Bachellerie